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Margot Fortin - Octobre 2018

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La bientraitance, ce n’est pas fait pour les chiens ! Et …pourquoi pas ?

La relation Homme-chien peut-elle être bienveillante ? Qu’est-ce que cela apporte et comment y parvenir ?

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Nous sommes de plus en plus nombreu.x.ses à prôner des relations  basées sur la bienveillance lorsqu’il s’agit de nos relations entre humains. Les animaux de compagnie faisant partie intégrante de la famille, ne devrions-nous pas être dans cette même optique d’une relation bienveillante avec eux ?

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 S’il est souvent appelé « le meilleur ami de l’Homme »,  le chien ne bénéficie pas toujours d’une relation optimale avec les bipèdes qui l’entourent. En effet, certains mythes et croyances ont véhiculé l’idée que notre adorable Youki vit en réalité dans un système basé sur la domination. Son unique but serait ainsi d’être « le dominant » et il serait capable de profiter de la moindre faiblesse de ses humains pour prendre le contrôle de la maisonnée. Il aime dormir sur le canapé ?

 Le diagnostic était alors sans appel, votre Youki est surement un tyran assoiffé de pouvoir, et il va falloir « resserrer la vis » pour lui montrer qui est le chef ! Heureusement, l’éthologie (science du comportement animal) s’intéresse depuis pas mal de temps à nos compagnons canins et il en ressort que si Youki aime tellement se prélasser sur votre canapé c’est tout simplement… qu’il est moelleux !

 Les conseils qui préconisaient de punir Youki, de le plaquer au sol ou autres joyeusetés ne sont donc en aucun cas productifs et peuvent même s’avérer dangereux. En effet, de plus en plus d’études montrent qu’une éducation coercitive (basée sur la force, la peur, la violence) augmente le risque qu’un chien exprime des comportements agressifs envers les humains ou même envers ses congénères (1, 2, 3). De plus, ce type d’éducation ne rend pas plus efficace les apprentissages !

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 A l’inverse, une éducation basée sur la coopération permet une relation harmonieuse et une boucle vertueuse peut alors s’installer. L’humain prend du plaisir à interagir avec son chien, et le chien ressent lui aussi ce plaisir.

Le sentiment d’attachement et de bien-être que l’on ressent en compagnie de son compagnon canin est notamment lié à une hormone, l’ocytocine, qui est délivrée par notre cerveau lorsque nous échangeons des regards avec notre chien (4).

 Ce même processus se produit lorsque nous partageons des regards avec nos enfants ! Pour pouvoir développer une relation bienveillante envers nos chiens il est indispensable de mieux les comprendre.  Appréhender leur langage corporel, être au courant de leurs capacités cognitives et de leurs besoins sont les conditions d’une relation positive pour les deux partenaires. Ainsi, il semble illusoire de vouloir développer une relation apaisée avec son chien si ce dernier ne peut remplir son besoin d’activité locomotrice ou d’exploration par exemple. A l’inverse, un chien qui bénéficie chaque jour d’une promenade avec des congénères, de séances d’apprentissage et de jouets à mâchouiller aura d’avantage de chance d’être un individu « bien dans ses coussinets » avec qui la relation sera source de plaisir.       N’hésitez donc pas à vous renseigner quant aux initiatives visant à diffuser des connaissances concernant l’éthologie canine, afin de devenir le meilleur ami de votre partenaire canin !

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Références bibliographiques

  1. Gal Ziv 2017. The effects of using aversive training methods in dogs—A review. Journal of Veterinary Behavior: Clinical Applications and Research (19).

  2. Gilbert & Deputte 2015. Better safe than sorry: how to strengthen the human-dog relationship ? Bull. Acad. Vét. France (18).

  3. A. Haverbeke ,  B. Laporte ,  E. Depiereux ,  J-M. Giffroy,  C. Diederich 2007. Training methods of military dog handlers and their effects on the team’s performances. Applied animal behaviour science.

  4. M. Nagasawa, S. Mitsui, S. En, N. Ohtani, M. Ohta, Y. Sakuma, T. Onaka T., K. Mogi, T. Kikusui. 2015. Science.

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